Contes à Rendre

Manifeste pour une page blanche

Manifeste un peu particulier, nous ne défendrons pas ici nos convictions.
Nous n'avons pas construit cette semaine pour cela.
Nous avons décidé que ce ne serait pas l'endroit.
Si nous voulons prôner une chose ici c'est au contraire l'oubli !
Oublions nos croyances, oublions nos convictions, oublions nos vérités.

Les seules choses que nous souhaitons partager avec vous sont,
Une frustration par rapport à ce que nous percevons de l'entreprise
Et un désir exprimé ou enfoui de la faire évoluer en un acteur plus positif.
Mais nous n'avons même pas besoin d'être d'accord sur ce que cela veut dire.

Nous ne voulons pas tomber dans la facilité, nous voulons embrasser la complexité.
Or, nous savons que nous ne percevons qu'une partie limitée de la réalité.
Une réalité limitée par nos connaissances, nos expériences et nos sens.
Par dessus cela, nous construisons des histoires que nous nous racontons.
Certaines sont puissantes pour nous mettre en mouvement et nous fédérer, ce sont nos convictions.
Mais certaines sont limitantes et enfermantes et en entreprise elles sont nombreuses.

Leur emprise se révèle derrière les phrases comme
"c'est le business" - "c'est le monde de l'entreprise"
Quelque soit le sens véritable que nous mettons derrière, elles expriment du dépit.
Elles cachent des croyances que nous transformons en fatalités et qui nous enferment dans une réalité qui ne nous satisfait pas.
Ces fatalités ne sont pas des vérités, pourtant nous finissons par les accepter, limitant ainsi notre capacité à évoluer et transformer.

Pourtant quelque soit le sens que nous mettons derrière,
Il y aura toujours un contre-exemple pour nous prouver le contraire.
Toute vérité tombe face à un contre-exemple.
L'entreprise n'est rien, elle n'a aucune réalité, ou plutôt elle en a plein.
Elle a plein de réalités, c'est des fatalités qu'elle n'a point.
C'est pour ça que nous voulons prôner l'oubli !

C'est pour ça que nous voulons prôner l'oubli !
C'est pour ça que nous écrivons un manifeste pour une page blanche.
Commençons par oublier ce que nous projetons sur l'entreprise.
Repartons d'une page blanche.

Invitons chaque personne frustrée par l'entreprise
À se libérer de l'emprise de ses pensées limitantes
Pour être en capacité de véritablement la transformer.
Oublions même nos convictions, celles auxquelles nous tenons.
Pendant une semaine, tentons d'être objectif ou à minima redevenons naïf.

Ne cherchons pas tout de suite à construire un nouveau narratif.
Prenons le temps de regarder celui qui est là en chacun de nous.
Observons-le et prenons conscience de son influence.
Et puis redonnons lui sa juste place. Il n'est qu'une vérité, pas la réalité.
Ce sont des histoires, des récits, des mythes, des contes.

Pour qu'ensuite chacun de nous puissions réveiller nos idéaux
Et oser faire face à chaque fatalité.
Rendons nous compte qu'il y a des contes à rendre !

Alors cette semaine repartons de zéro.
Oublions tout !

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